Reconnaissance du Paris Roubaix Challenge (2): Dompter les pavés

Publié le par prepaprc2011.over-blog.com

001-copie-3.JPGDonc aprés avoir garé la voiture à Cauroir, nous avons enfourché nos machines, le stress à l'approche du premier pavé est à son apogée. Aprés quelques kilomètres et quelques difficultés à trouver,

nous rentrons sur le premier secteur pavé entre Escaudoeuvres et Thun à 27 km/h, au bout de quelques secondes on comprend très vite que l'on est sur des pavés; secteur classé en catégorie 3 étoiles ; cela secoue de partout. On a l'impression que le vélo va être complètement disloqué et que l'ensemble du corps est dans un shaker que l'on secoue dans tous les sens. Même la tête est déstabilisée. Je me dis alors à ce moment là; dans quelle galère je me suis lancé?

Mais je me dis; ils ne vont pas m'abattre ces pavés. Moi je vais les dompter tel un dompteur de fauves dans la cage d'un cirque. Certes , c'est dangereux, mais le dompteur ne met il pas sa tête dans la gueule du lion pour faire son numéro?

Et bien moi je vais faire mon numéro sur ces pavés.Je repense aux leçons de Gibus et à cette devise que j'ai cité à plusieurs reprises dans ce blog: "N'ayons pas peur , restons cool"

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Je prends une trajectoire en haut du pavé, j'accélère et je ne tiens plus mon guidon, je le caresse , le maintiens entre mes mains. Tout à coup , je me sens mieux. J'ai l'impression de voler sur les pavés, le phénomène de rebond s'atténue. Je pense avoir dès les premiers hectomètres trouver le bon tempo, les bonnes trajectoires. Je n'hésite pas, de sauter du bas coté vers le centre du chemin et vice versa. Lorsque je rate ou que je n'apprécie pas exactement l'état de l'endroit où je passe , je ne m'affole pas. Si çà durcit, et 003-copie-5.JPGtape plus fort au lieu de ralentir , j'accélère. Je n'ai qu'une seule stratégie ; "sortir du secteur pavé le plus vite possible". Et  cette technique apporte ses fruits aussitôt, je double Florent car il ne va pas assez vite pour moi, et même plus, il n'arrive pas à prendre ma roue. Je suis tout étonné de ce fait, mais j'en suis heureux. Les passages pavés qui vont suivre vont tous alors être avalés sans difficulté particulière. Pauvre Florent, il galère et je ne l'attends pas de suite, je préfère l'attendre à la fin du secteur pavé. Mais pouvais je faire autrement ? Je m'en excuse, d'autant que sur les parties enrobés, il n'a pas hésité à me tirer.Mais je lui ai demandé à plusieurs reprises de prendre le relais, il me disait " Guy t'inquiètes pas, j'ai des bonnes jambes". je n'aurais pas du l'écouter, j'aurais du prendre ma part du travail. En écrivant ce billet ,je le regrette. 011-copie-2.JPG

Avec Jacques, qui nous suivait en voiture, nous avons analysé sa façon d'aborder les pavés; nous lui conseillons de:

-moins mouliner.

-d'être moins crispé sur le vélo

-de ne pas tenir le guidon par le dessus.

Les autres secteurs pavés sont abordés de la même manière, mais nous nous perdons régulièrement. Jacques en a fait des demi-tours! Florent tombe même dans un fossé.  il explique mieux  l'incident, étant devant, je n'ai rien vu. Attention , ils sont profonds et il y a de l'eau. 008-copie-1.JPG

Le temps passe vite, surtout à cause de nos recherches d'itinéraires. Il est déjà 13h30, j'ai faim. Je vois une factrice ( un clin d'oeil au film" Bienvenue chez les chtis") qui m'indique la nécessité de se rendre à Marchiennes, encore quelques kilomètres de plus à faire. Dans la brasserie, nous sommes bien accueillis, on nous propose des frites; et oui nous sommes dans le Nord!

Ce petit repos bien mérité nous regonfle d'envie pour la suite de cette aventure.

La suite demain; avec la rencontre d'un australien!

Publié dans Reconnaissance

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